Fonds de solidarité Truffaut-Delbrouck
Corporation, 201704
En 1940, René Delbrouck (échevin d’Ougrée et Député) et Charles Rahier (linotypiste et Secrétaire des Jeunes gardes socialiste de Liège) se lance dans la constitution d’un parti clandestin suite à la dissolution du POB décrétée par Henri De Man. Leur action se concentre sur la publication de feuilles clandestines qui deviendront rapidement le journal Le Monde du travail. Les opposants au nazisme se regroupent alors autour d’eux pour former le Mouvement socialiste de la Résistance.
Les arrestations ordonnées par l’occupant se multipliant, Le Monde du travail publie des listes de versements dans ses pages en faveur des prisonniers et de leurs familles. C’est ainsi que prend forme le Fonds de solidarité.
En 1942, le MSR perd deux de ces membres sur lesquels se fondaient beaucoup d’espoirs pour l’après-guerre : René Delbrouck déporté en tant que prisonnier politique au camp de Neuengamme et Georges Truffaut (Echevin de Liège et Député) lors d’un entrainement militaire en Grande-Bretagne. Dans Le Monde du travail du 1er août, on annonce : « voulant unir dans la même pensée tous les jeunes camarades tombés pour le même idéal de justice et de liberté, nous avons décidé de patronner notre fonds de leur nom ». Le Fonds de solidarité Truffaut-Delbrouck est né.
A la fin de la guerre, les besoins des familles sont criants, le Fonds lancent alors, entre autres, des collectes de Saint Nicolas et 1er Mai, des colis, la confection de vêtements… Des orphelins deviennent pupilles de l’association et reçoivent pour leurs 15 ans la somme de 1000 Fr. On leur propose également de les soutenir dans leurs études grâce aux Fondations Defraine et Muselle.
En 1947, le Fonds de solidarité prend la forme d’une ASBL avec pour objet: « l’organisation des vacances enfantines et la protection des enfants orphelins des fusillés et déportés de guerre ».
Au fil du temps, les besoins de la population évolue. En 1973, le Fonds décide d’étendre son action à l’enfance malheureuse ou à des actions correspondant à la philosophie des origines. Le plus souvent, les ressources sont affectées aux frais de repas, de santé et de loisirs des enfants des écoles officielles par l’intermédiaire du Service social de l’instruction publique.
L’asbl évoluant avec les époques, aujourd’hui, son objet social est de « promouvoir l’égalité des chances dans une société plus ouverte et solidaire. Son action, guidée par un idéal de paix et de démocratie, poursuit la lutte contre le racisme et le fascisme qui a conduit à sa fondation. L’association a pour objet, à l’exclusion de la poursuite de tout gain matériel, l’aide à tout enfant victime des inégalités sociales et fréquentant l’enseignement public. »
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